Le SLFP Police heurté par les déclarations de M. Jambon à la Chambre !

26.03.2016

Un sale petit jeu politique commence !

(26/03/16) - En effet, nous prenons connaissance des déclarations du ministre de l’Intérieur à la Chambre clouant un collègue au pilori : « Je ne peux donc pas conclure autrement qu’en disant qu’il ne s’agit pas d’un service, qu’il ne s’agit pas d’une direction, mais bien de quelqu’un qui a été pour le moins négligent, pas très pro-actif, ni très engagé dans la gestion d’un dossier dont on sentait directement qu’il s’agissait de terrorisme ». Ainsi, non seulement un collègue a été publiquement traîné dans la boue, mais en plus, son autorité disciplinaire – à savoir le ministre de l’Intérieur – développe un pré-jugement évident là où les droits à la défense auraient dû être respectés.

Depuis la réforme des polices, le SLFP Police dénonce la politisation rampante de l’appareil policier. Depuis plus d’un an, nous voyons des engagements de forces policières à gauche et à droite, en fonction d’amitiés politiques nous semble-t-il. Et dans le même temps, on exige des économies et encore plus d’économies. S’il faut prendre un exemple, nous illustrerons par cette « optimalisation » de la police fédérale qui au fil du temps et des interventions politiques s’est complètement écartée du plan de départ. Tout cela pour arriver  à une énorme carence en personnel que nous dénonçons depuis des années.

Un sale petit jeu politique a donc bien commencé : la recherche effrénée d’un « porteur de chapeau

Mais … il semblerait que seul le personnel politique soit exempt de défaillance en Belgique. Et malgré le fait qu’ils ont imposé à tous les Belges des économies drastiques, ils n’ont en rien diminué leur train de vie. Rappelons que ces économies drastiques représentent pour la police fédérale une carence en personnel atteignant maintenant 22 % !

Ce sont pourtant les mêmes politiques qui ont fait de sorte que des crapules finies sortent plus tôt que prévu de prison.

Un sale petit jeu politique a donc bien commencé : la recherche effrénée d’un « porteur de chapeau ». C’est ainsi que, bien assis dans son fauteuil vert au sein d’un cénacle rassurant, on détaille ce que l’on sait à ce jour des éléments d’un dossier pourtant si complexe, avec  une volonté farouche de trouver « LA » faute … imputable à autrui. Il serait bien plus honorable de leur part de trouver TRES vite des solutions pour aider les services de sécurité à travailler aussi sereinement que possible avec des capacités humaines et matérielles en suffisance. Un telle attitude serait, elle, respectueuse de la mémoire des victimes de ce drame national.

Non, les policiers ne seront pas des « porteurs de chapeau ». Ils n’ont pas non plus le temps de bavasser dans des commissions. L’Honneur des policiers est de n’être qu’une volonté commune, tendue vers un même objectif : la sécurité des citoyens. Et tout ce qu’ils attendent des politiques, c’est le respect de cet Honneur.