Les héros des soins de santé

hero
03.04.2020

Le dévouement et les efforts fournis par tout le personnel de nos hôpitaux et des maisons de repos depuis les premières contaminations sont immenses. La pression, la peur et la fatigue au travail augmentent également.

En quelques semaines, nos hôpitaux sont parvenus à libérer ensemble des centaines lits supplémentaires dans les services des soins intensifs. On travaille durement à encore augmenter ce nombre.

Un très grand merci aux médecins et au personnel soignant pour leur rude labeur.

« Les héros des soins de santé ». C’est ainsi que nous appelons nos professionnels de la santé. Nous l’exprimons au travers de nombreuses initiatives spontanées, des applaudissements le soir à 20 heures, un drap blanc porteur d’un message accroché à la façade…

Le chemin est cependant encore long pour vaincre ce virus.

Il est important que tous ensemble nous respections strictement les mesures édictées par l’autorité.

Qui s’occupe du personnel soignant ?

Nous ne pouvons pas sous-estimer l’impact psychologique pour nous et surtout pour les professionnels de la santé, confrontés à cette maladie agressive et jusqu’à présent inconnue, et provoquant hélas de nombreuses morts. Le stress dû à la charge de travail et la préoccupation quant aux moyens de protection interviennent également. La pression sur le personnel des maisons de repos, qui sont fermés aux visiteurs depuis le 11 mars, continue d’augmenter à cause du manque d’équipements de protection et de tests.

Le personnel soignant doit pouvoir compter sur un soutien psychologique, maintenant et plus tard.

Le SLFP est également préoccupé par le fait que certains hôpitaux gèrent leur personnel de manière négligente alors qu'ils sont déjà sous la pression à cause de cette période de crise.

Le SLFP a donc immédiatement tiré la sonnette d'alarme auprès des autorités compétentes :

  • la demande d'équipements de protection en quantités suffisantes pour tout le personnel, c'est-à-dire des masques buccaux de différents types, des gants, des lunettes de protection et des tabliers ;
     
  • la demande de mesures standardisées pour adapter l'offre de soins de santé à cette crise. Il s'agit de contrecarrer l'attitude de certains chefs d'hôpitaux. Certains demandent des mesures qui contournent la législation et ne respectent pas la consultation afin de compenser le manque de personnel. Il s'agit notamment des rappels de personnel non statutaire, des changements d'emploi sans consultation, des modifications des horaires de travail ;
     
  • demande de mesures de compensation pour le personnel travaillant dans les services critiques ;
     
  • le chômage temporaire doit être réduit au strict minimum et ne peut être invoqué pour transférer des dépenses au gouvernement fédéral ;
     
  • l'attention portée aux soins psychologiques, maintenant et après l'ère de la couronne.

Le SLFP peut comprendre que des mesures exceptionnelles et temporaires puissent être proposées face à cette crise, il est indispensable qu’elles passent par le dialogue et la concertation et s’appliquent de manière uniforme dans l’ensemble du secteur des soins de santé.

Nous comptons sur les décideurs politiques pour qu’ils considèrent le secteur des soins de santé comme héroïque maintenant et aussi à l’avenir.  

COVID-19 reconnu comme maladie professionnelle

Il faut également saluer des initiatives encourageantes, ainsi l’Agence Fédérale des Risques Professionnels (Fedris) a décidé de reconnaître le Covid-19 comme maladie professionnelle dans une partie du secteur des soins de santé.

Fedris est responsable de l'assurance contre les maladies professionnelles des travailleurs du secteur privé, des stagiaires et des membres du personnel des administrations provinciales et locales (provinces, villes, communes, CPAS, intercommunales).

La mesure concerne :

  • les services d’ambulance ;
  • le personnel des hôpitaux travaillant dans certains services (urgence, soins intensifs, maladies pulmonaires et infectieuses, admission des patients atteints de COVID19) ou qui a effectué des actes médicaux sur des patients atteints de COVID-19 ;
  • le personnel d’autres services et institutions de soins où un foyer de COVID19 s'est déclaré.

La reconnaissance peut être demandée tant par le personnel (médical, paramédical, logistique et de nettoyage) que les stagiaires pour lesquels l'infection peut être liée à leur activité professionnelle. Les modalités sont reprises sur le site de Fedris.

Le personnel des administrations provinciales et locales peut introduire une demande via son employeur.

Le personnel fédéral, régional et des Communautés n’est pas assuré par Fedris et doit s’adresser à son administration. Ils doivent introduire leur demande auprès de leur employeur (service public), selon la procédure prévue.

Plus largement, le SLFP a interpellé la Première ministre à propos de la non-reconnaissance comme maladie professionnelle de la maladie Covid-19 pour la majorité des travailleurs des services dit critiques ou de sécurité civile.