8 mars- Journée internationale des droits des femmes

07.03.2022

Egalité des chances ? Cela semble évident, mais ce n’est hélas pas encore la réalité. Le fossé salarial n’est toujours pas comblé. A l’occasion de la journée internationale des droits de la femme du 8 mars, le SLFP-Gender rappelle ce fossé.

Même si les barèmes des hommes et des femmes sont à égalité dans les services publics, le fossé salarial y reste une réalité. L’explication se situe principalement dans le choix de la profession et donc dans le choix des études, le travail à temps partiel, le choix des rôles dans la sphère sociale, dans la répartition des tâches ménagères et l’éducation des enfants. Comparativement aux hommes, les femmes ont moins de possibilités de promotion et de formation. « Equal pay » hommes-femmes et la lutte contre le plafond de verre sont par conséquent des priorités absolues pour le SLFP-Gender.

Le fossé des pensions

Dans le cadre de la journée internationale des droits de la femme du 8 mars, nous soulignons particulièrement le fossé entre les genres en matière de pensions ! Au niveau des pensions, l’inégalité persiste entre hommes et femmes. Les femmes ont généralement une carrière plus courte et travaillent plus fréquemment à temps partiel. C’est souvent pour prendre soin de la famille ou d’autres personnes. Les fonctions dirigeantes sont aussi et encore toujours réservées dans une large mesure aux hommes. C’est ce qu’il est convenu d’appeler le plafond de verre auquel les femmes se heurtent. Ou en d’autres termes, les femmes peuvent bien grimper dans la hiérarchie, mais sont trop souvent limitées à un certain niveau. Cela se reflète dans un montant de pension moins élevé.

Dans le secteur privé, le fossé salarial est beaucoup plus large et par conséquent aussi le fossé entre les genres en matière de pensions. Dans une même fonction, les femmes gagnent encore beaucoup trop souvent moins que les hommes. Selon l’ « Institut pour l’égalité des femmes et des hommes », le fossé salarial est facilement mesurable, mais la véritable discrimination salariale est souvent escamotée. C’est ainsi que dans le secteur privé, des intitulés différents sont parfois systématiquement utilisés pour les fonctions de travailleurs féminins et masculins et ces intitulés des fonctions sont liés à d’autres échelles barémiques. Les travailleurs ne savent souvent pas combien leurs collègues gagnent exactement. De cette façon, des différences flagrantes peuvent passer inaperçues. C’est la raison pour laquelle la Commission Européenne met en avant le principe de la transparence salariale : par la création de clarté sur les salaires, la discrimination est rendue plus difficile.

Le SLFP demande que l’élimination du fossé entre genres en matière de pensions soit en tête du débat sur la réforme des pensions. La ministre des Pensions promet de soumettre chaque nouvelle mesure au test du genre, mais cela n'est qu'un premier pas.

L’inégalité des pensions entre hommes et femmes doit être réduite entre autres en :

  • rehaussant le montant minimum des pensions pour les femmes n’ayant pas pu bénéficier d’une carrière complète ou sans emploi
  • en octroyant la possibilité pour les femmes de bénéficier d’un bonus pension
  • en valorisant les interruptions carrières pour raisons familiales dans le calcul de la pension, et cela sans limites.

Le SLFP-Gender suit attentivement la question.

 

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