Le 28 avril marque la Journée internationale de commémoration des travailleurs, une journée où les syndicats et les travailleurs commémorent ceux qui ont été tués et blessés en raison de leur travail. Cette année, la journée est particulièrement poignante, car nous nous gardons à l’esprit le nombre accablant de travailleurs qui ont perdu la vie suite à l’exposition au Coronavirus sur leur lieu de travail.
Alors que la majorité de l'Europe est confinée tout au long de cette crise sans précédent, les travailleurs des services publics et bien d’autres risquent leur vie pour assurer le fonctionnement des services essentiels.Tragiquement, un certain nombre de personnes en première ligne ont payé le prix ultime. La FSESP observera une minute de silence durant la Journée internationale de commémoration des travailleurs en mémoire des sacrifices qu’ils ont consentis.
Lutte pour les droits
Pourtant, le 28 avril n'est pas seulement une journée de commémoration, mais également une journée d’action de lutte pour les droits des travailleurs du monde entier dont la santé et la sécurité sont menacées. En dépit de la gravité de la pandémie covid 19, de nombreux travailleurs des services fondamentaux ne disposent toujours pas d'équipements de protection adéquats. Et il ne s’agit pas seulement du personnel médical qui est exposé au virus, mais aussi des travailleurs des services publics, des autres services d'urgence, des nettoyeurs, des gardiens de prison et bien d'autres encore. Le manque de personnel, l’insuffisance des installations et des budgets, ainsi que la stress émotionnel de la crise, mettent également en danger le bien-être psychologique des travailleurs de première ligne.
Reconnaissance comme maladie professionnelle dans toute l'Europe
Les applaudissements du public dans toute l'Europe pour les travailleurs essentiels sont une excellente preuve de gratitude pour les risques auxquels ils s’exposent afin de nous protéger tous. Pourtant, les applaudissements n'empêcheront pas ces risques professionnels d'entraîner la mort d'encore plus de travailleurs de première ligne. Il est essentiel que toutes les lois et conventions collectives existantes en matière de santé et de sécurité soient pleinement et correctement appliquées. La FSESP demande de toute urgence la reconnaissance du Coronavirus comme maladie professionnelle afin de garantir une couverture d'assurance pour les personnes exposées.
À l'occasion de la Journée internationale de commémoration des travailleurs, la FSESP a publié cette année une déclaration commune avec d'autres fédérations syndicales européennes.
Le SLFP se joint aussi aux autres syndicats du monde entier avec le mot d’ordre « Se souvenir des morts - lutter pour les vivants ».
Texte : traduction de la version originale en anglais de la FSESP
Déclaration commune des fédérations syndicales européennes