Que réserve le gouvernement Vivaldi au secteur public ?

wetstraat
02.10.2020

Nous avons un nouveau gouvernement porteur d’un accord de gouvernement ambitieux, ça c’est fait. Tous ensemble, nous disons « Enfin » car cela avait assez duré. Il s’agit d’un donnant-donnant et de compromis conclus entre les sept partis qui constituent ce gouvernement Vivaldi. Le SLFP reste sur ses gardes et ne fait pas de grandes déclarations sur la base d’une première analyse.  

Nous découvrons entre autre que le gouvernement  

  •  fournira des efforts en vue d’harmoniser les différents régimes de pensions – travailleurs du privé, fonctionnaires, indépendants – en respectant les droits acquis,
     
  • réintroduira le bonus de pension,
     
  • veillera à augmenter l’efficience et la qualité de notre système de soins de santé par un financement structurel suffisant et solidaire,
     
  • procédera à une injection budgétaire pour la police fédérale et les services de sécurité,
     
  •  qu’il misera sur la tolérance zéro lorsqu’il s’agit de violence à l’égard de la police et des services de secours,
     
  •  veut évoluer vers un financement équilibré des services d’incendie,
     
  • prendra des mesures en vue d’optimaliser la répartition régionale des quartiers militaires,
     
  • fera de la lutte contre la violence fondée sur le genre une priorité.

Sous le volet de l’autorité et de la fonction publique de cet accord, le gouvernement met l’accent sur la rationalisation, la simplification, la numérisation… et veut en même temps tendre vers une gestion du personnel moderne et basée sur les compétences, en offrant plus de possibilités de formation et de développement et en permettant à l’autorité de recruter plus rapidement et de manière plus souple des profils adéquats pour l’exécution des tâches essentielles de l’autorité, en facilitant la mobilité au sein de l’autorité.

Le gouvernement fédéral prendra en outre les mesures en vue de pourvoir à la mission essentielle de service public des entreprise publiques.

Le SLFP, tout comme la CGSLB, est heureux de constater qu’un ton constructif règne dans l’accord de gouvernement et que l’importance du dialogue social y est soulignée.

Ce nouveau départ offrira-t-il de nouvelles chances au secteur public ?

Nous restons réalistes. Nous sommes en plein milieu d’une crise sanitaire et économique. L’avenir sera fait d’un difficile exercice d’équilibre. Les notions de rationalisation, d’harmonisation des pensions et de recrutement aisé et souple de personnel peuvent certes faire sourciller. Il est surprenant que l’accord de gouvernement ne fasse visiblement aucune allusion à vouloir solutionner la question des métiers pénibles. Le SLFP espère en tout cas que le secteur public ne sera pas le dindon de la farce, comme trop souvent dans le passé.   

Nous regardons vers l’avenir et nous avons hâte de commencer la collaboration et les entretiens avec la nouvelle ministre de la Fonction publique et des entreprises publiques Petra De Sutter.