Grève générale métiers lourds est prématurée

07.02.2018

Le SLFP appelle à se retrouver autour de la table de négociations

Le syndicat socialiste a annoncé une grève générale le 27 février contre le projet de loi « métiers lourds » du ministre Bacquelaine. Ce projet de loi n’a cependant pas été soumis au conseil des ministres en décembre, mais il est soudain apparu dans les médias sociaux, créant une vague de réactions. Le SLFP insiste pour que le ministre Bacquelaine entame les négociations concrètes sur les métiers lourds. Ce dossier a suscité et suscite encore d’énormes attentes.

Le SLFP est prêt à négocier, mais dans de bonnes conditions : les quatre critères qui ont été définis doivent servir de fil conducteur pour réaliser l’adéquation nécessaire à la reconnaissance de la pénibilité. Les quatre critères doivent avoir un poids égal. Il ne peut donc être question que le quatrième critère, la pénibilité en lien avec les aspects mentaux et émotionnels, soit considéré comme étant de seconde zone.

La communication parfois déplacée de certains responsables politiques ne fait que compliquer les discussions. Nous sommes aussi préoccupés de l’égalité de traitement entre les contractuels et les statutaires, étant donné que l’enveloppe relative aux tantièmes ne porte que sur les statutaires de l’autorité publique. Qu’en est-il donc du financement du règlement, et ce règlement sera-t-il égal pour tout le monde ?

Nous avons hélas l’impression, dans ce dossier tout comme dans beaucoup d’autres, que le jeu politique prend le pas sur la volonté réelle de certains membres du gouvernement de prendre véritablement en compte de manière objective et quantifiable la pénibilité dans le secteur public. Cette approche des choses crée d’ailleurs la concurrence entre différents secteurs et ne manque pas de provoquer l’agitation.

Il est temps de faire preuve de courage politique et d’entamer de vraies négociations au lieu de se livrer à de petits jeux politiques.  

François Fernandez
Président général