L'éventuelle exposition de militaires à des fumées toxiques en mission à Kandahar

burn pit
01.07.2019

Il y a deux mois, un scandale avait éclaté dans la presse quant à l’éventuelle exposition de militaires belges à des fumées toxiques liées à la combustion de déchets (burn pits) aux abords de leur campement en mission à l’étranger. Suite à cela, le SLFP-Défense à recommandé au personnel (militaire et civil) de prendre contact en cas d’intoxication  Les témoignages n’ont pas manqué, aussi bien de travailleurs inquiets que de victimes de symptômes à ce jour inexpliqués

Le SLFP-Défense avait directement saisi le plus haut organe de la Défense chargé du bien-être du personnel. Lors du comité de concertation ce 27 juin, les explications de la Défense concernant l’exposition à des pollutions atmosphériques et les éventuelles mesures de prévention et de protection des travailleurs se sont limitées à des éléments de bon sens. Ceux-ci ne débouchent malheureusement pas sur un plan concret permettant d’aider les victimes potentielles et de prévenir d’autres intoxications.

Malgré l’existence d’autres polémiques plus anciennes allant d’ondes radar pour des missiles à la présence d’uranium appauvri au Kosovo, le SLFP-Défense constate un manque de proactivité dans la prévention préalable, de la protection sur le terrain que du suivi à postériori.
Le SLFP-Défense a déjà déploré à de multiples reprises que la concertation et le droit à l’information en matière de bien-être au travail ne soient pas systématiques lorsqu’il s’agit des opérations et exercices. Les décideurs aussi bien politiques que militaires ne sont même pas tenus de justifier la prise de risque calculée ou non vis-à-vis du personnel !

Seule une modification de la législation sur les pensions de réparation, consistant en un renversement de la charge de la preuve, permettra de mettre l’autorité devant ses responsabilités ! Il n’est pas normal qu’un militaire soit dans l’obligation, des années après avoir risqué sa vie en opération, d’amener lui-même les preuves du lien entre ses pathologies médicales et sa mission en opération. Il serait logique ce soit à la Défense, en tant qu’employeur, de prouver qu’elle a mis tout en œuvre pour garantir la santé de son personnel en mission.  

Le SLFP-Défense continuera de revendiquer lors de la prochaine législature les spécificités des membres du personnel de la Défense ainsi que le respect et la reconnaissance auxquels ils ont droit !