Le gouvernement néglige le statut et les droits acquis des policiers

19.10.2016

Le gouvernement remercie les policiers en introduction à la déclaration politique, MAIS en même temps, il n’hésite pas une seconde à foutre notre statut et nos droits acquis en l’air ! Nous avons pris connaissance de la déclaration politique du Premier ministre et des résultats des discussions budgétaires au sein du Kern. Nous constatons que le Premier ministre a remercié des services de sécurité d’entrée de déclaration pour leurs efforts au profit « de la  sécurité et de la liberté. »

Ces remerciements ont le goût de cendre pour les policiers et le cynisme leur apparaît total lorsqu’ils apprennent par ailleurs de quelle manière et en quelle mesure leur statut va être démoli.

Il semble en effet que les tantièmes – qui ont une influence directe sur le calcul de la pension – vont être abrogés ! Et pourtant, il n’y a pas si longtemps, on prétendait vouloir respecter les droits acquis … Nous sommes curieux de voir si cette fois encore, les paroles seront tenues …

Entretemps, nous entendons le ministre Vandeput déclarer que « les militaires seront reconnus comme métier lourd. » (ce qui n’est que légitime) … Mais nous constatons que le ministre de l’Intérieur reste totalement silencieux. Il serait temps qu’il comprenne qu’il est notre ministre et qu’il est de son devoir qu’il s’exprime une fois en notre faveur en nous donnant la garantie que nous aussi, tous policiers confondus, nous serons reconnus aussi comme métier lourd.

Mais il paraît que même le système de pension pour raison médicale, ainsi que les jours de congé pour motif médical, seraient supprimés ! Et certains sont mêmes tellement avides de parutions   médiatiques
que ces deux dispositifs ne servent qu’à des profiteurs. Ils oublient qu’en fait, les victimes réelles d’une telle décision politique sont les collègues frappés d’une     lourde affection/d’un accident du travail grave, relevant directement de la dangerosité et de la spécificité de l’emploi de policier.

En somme, les policiers doivent maintenant comprendre que lorsqu’on confronte publiquement les décideurs politiques au fait concret qu’il  n’aide pas suffisamment les policiers victimes de leur emploi ou de violences contre les policiers, ces mêmes décideurs regardent honteusement ailleurs.

Ainsi, le gouvernement nous remercie à sa manière pour nos efforts journaliers en ces temps difficiles. Nous allons donc demander à nos collègues de quelle manière ils comptent eux-aussi remercier  en 2018/2019 !

Vincent Gilles, Président National
Vincent Houssin, Vice-Président National