Les pompiers mal-aimés des gouvernants

06.09.2016

Tous les sondages d’opinion montrent que les pompiers sont parmi les trois catégories professionnelles les plus appréciées de la population. Malheureusement, ce n’est pas le cas de nos gouvernants. Après la catastrophe de Ghislenghien (30/07/2004), le gouvernement de l’époque avait promis un grand projet de réforme de la sécurité civile. Douze ans plus tard, les ministres se sont succédés mais non seulement rien de concret n’a été réalisé mais la situation a empiré, tant pour le statut des services de secours (et des pompiers en particulier) que pour améliorer la sécurité de la population.

Les promesses avaient été nombreuses : meilleure organisation des secours, amélioration de la sécurité des citoyens et des secouristes, inscription du métier de pompiers dans la liste des métiers dangereux, professionnalisation du cadre, uniformisation et revalorisation des statuts des pompiers professionnels et volontaires, etc.

Que reste-t-il de ces promesses ? Rien  !

Même des choses aussi importantes que la standardisation des procédures opérationnelles sont restées lettres mortes. Quant au respect des législations, tant en matière d’effectif minimum, de plan de personnel, d’équipements de travail et de sécurité, d’inventaire de ces derniers, d’administration générale ou même du Code de la route, il est souvent «oublié».

Pire encore, dans de très nombreuses casernes non seulement le matériel est obsolète mais parfois hors d’usage ou même dangereux. Comme en témoignent les photos ci-dessous.

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En résumé, non seulement les gouvernements successifs n’ont tenu aucun de leurs engagements mais violent délibérément les lois qu’ils ont fait voter.

Les zones de secours sont de véritables zone de non-droit !

Nous ne pouvons pas nous mettre en grève car notre devoir est de secourir la population. Nos autorités le savent. Notre seule arme est de dénoncer la situation. En signe de reconnaissance pour nos services rendus, nous avons besoin plus que de beaux discours prononcés lors des funérailles d’un des nôtres tombés lors de l’une de nos nombreuses missions. Les zones de secours sont de véritables zone de non-droit !

Eric Labourdette
Président du Secteur zones de secours