La prolongation des cours durant les vacances?

leerkracht
26.03.2020

À ce stade, le SLFP-Enseignement est opposé à la récupération des cours perdus durant les vacances d’été car les enseignants, même s’ils sont chez eux, continuent à travailler.

Pour l’instant 3 semaines de nouvelle matière ont été perdues puisque la remédiation et la consolidation sont maintenues. Cette situation est déjà apparue lors des grandes grèves et les élèves n’ont pas dû rattraper cette période.

Une obligation scolaire durant les vacances scolaires irait à l’encontre de la liberté individuelle des parents (qui peuvent être aussi travailleurs dans le secteur de l’enseignement) qui ont déjà peut-être réservé leurs voyages à cette période.

De plus, cette proposition ne nous semble pas très solidaire pour le secteur de l’Horeca déjà fortement impacté par les mesures sanitaires actuelles.

Soulignons que les temporaires ont une désignation jusqu’au 30 juin et qu’ils ont souvent des engagements dans le privé pendant juillet et août.

La certification

Dans l’enseignement fondamental ordinaire et spécialisé :

Le Conseil de classe pourra décider de la certification des élèves.
 

Dans l’enseignement secondaire ordinaire et spécialisé :

Le Conseil de classe pourra décider de la certification des élèves et déterminer une seconde session si la situation devait perdurer.

En ce qui concerne les options qualifiantes, se pose le problème des stages qui ne peuvent avoir lieu vu la fermeture des entreprises en cette période. À réfléchir donc avec le gouvernement.

Rappelons que les modalités pratiques de mise en œuvre du CEB, CE1d, CESS n’ont pas encore été transmises.
 

Dans l’enseignement supérieur :

Beaucoup d’établissements ont pu mettre en place de l’enseignement Online pour la poursuite de la plupart des activités d’apprentissages et dont l’évaluation ne posera pas de problème.

Pour les activités d’intégration professionnelles qui n’ont pas pu être réalisées, le problème est crucial pour les années diplômantes. En effet, ces étudiants risquent de ne pas voir leurs diplômes reconnus si les conditions prévues par des lois fédérales ou européennes ne sont pas remplies (professions réglementées, domaines médical, enseignement, …). L’on pourrait envisager le maintien d’une session prolongée exceptionnellement au-delà de la fin de l’année académique pour permettre aux étudiants de les accomplir et ensuite d’être délibérés et proclamés.

Pour les années inférieures l’on pourrait imaginer un basculement d’UE de crédit identique d’un bloc d’études à l’autre pour en permettre l’accomplissement. 

Restent les TP, labo, ateliers, TFE, mémoires et stage : diverses solutions sont envisageables la plus extrême étant « La « proclamation automatique » par le Jury et/ou par le Gouvernement de la « réussite » pour tout ou partie des unités d'enseignement, stages et TP non menés à bien (ou une « neutralisation » équivalente). » (Voir note de l’ARES du 20.03.2020.). Des solutions sont envisageables au cas par cas, mais il faudra particulièrement veiller à ce que les mesures envisagées préservent les droits à la fois des étudiants et du personnel enseignant.

 

L’équipe du SLFP-Enseignement